DEB. Démarche expérimentale en biologie. Jours 1 et 2, et déjà la galère ! :(
Jour 1, mardi 18.11 ou comment perdre quelques heures :
Je suis ravie. J'avance vite sur mon petit vélo (fier destrier qui lui, au moins, ne me fait pas tomber !). Finalement je suis même en avance. J'ai hâte de prendre possession des labos, voir ce qui m'attend derrière cette façade austère... Quelques heures plus tard, j'aurai voulu que la journée ne commence jamais.
11h30. Les milieux complets sont prêts à être autoclavés pour les cultures liquides et agar des levures, petites choses que j'ai hâte de rencontrer.
13h. Le milieu d'induction pour la souche "pYES" (abus de langage, il s'agit d'une souche de levure transformée avec le gène de la catalase Ctt1 dans le plasmide pYES) est presque prêt à être filtré. IL nous manque juste 3 des 4 composants ! Pourquoi pas autoclavé ? Parce que c'est mieux de filtrer, que le Drop-Out (acides aminés) ne supporte pas l'autoclave. Bref. On obéit à Cécile Lelong qui nous livre cette information.
14h. On n'a pas réussit à trouver Cécile. Mais un autre enseignant est là. "Comment ? Pas d'autoclave ? Mais si, il faut autoclaver le YNB, puis vous rajouterez les solutions filtrées ensuite !". Soit. Nous retournons dans le labo. On recommence la solution, 400 ml dans un erlen de 2L. On apporte la solution à l'autoclave. Cécile Lelong est là. "Mais non, il faut filtrer et pas autoclaver !". L'autre enseignant arrive. Les 2 s'expliquent... Et ces reparti ! On nettoie l'erlen pour l'autoclaver vide et on refait le milieu à part ! Une fois de plus ou de moins... Et après on nous dit de ne pas gaspiller !!!!
18h. Enfin ! On touche au bout ! Fin de l'autoclave, l'erlen est suffisamment refroidit. Cécile Lelong nous filtre notre solution. Nous pouvons enfin ensemmencer notre grosse culture ! Ouf ! ;)
Jour 2, mercredi 19.11 ou comment se déshydrater par le stress :
La matinée commence bien. La veille nous avions ensemmencé, suffisamment faiblement, une autre culture de levure wild-type (wt) pour faire des prémanipes en phase exponentielle de croissance le lendemain matin (ce matin).
9h. DO600=0,45. Nickel ! :) On lance nos 4 bains-marie pour faire des chocs thermiques (HS) à différentes températures (37°C-40°C-45°C-50°C, plus le contrôle à 30°C), pendant 1 ou 2 h pour évaluer la survie de nos cellules est sélectionner la "meilleure température de HS" pour réaliser les manipes dans une semaine. Bref.
9h40. On aliquote nos levures dans des tubes eppendorfs 1.5 ml. On envoie les chocs thermiques.
10h30. Panique. Comment on passe de la DO au nombre de cellules ? Et comment savoir les dilutions à faire pour réaliser le comptage en goutte pour évaluer la survie ??? Déshydratation=-1L d'eau. On croise l'enseignant de la veille. "Je ne vois pas ce qu vous pose problème ?! C'est un calcul du niveau 2de !". Déshydratation=-2L d'eau.
Nous ne sommes guère avancées. Bien, on va faire des dilutions simples, comme s'il s'agit de concentrations. Comment on fait une dilution ? Comment on passe de 4,5 millions de cellules par ml à 5 cellules dans 5µl ??? Déshydratation=critique ! Sueurs froides, la bouche pâteuse, le cerveau... le quoi ? Les mains moites et qui tremblent ! Ca va être pratique pour déposer des gouttes de 5 µl !!!!!
Finalement, on finira par parvenir à faire nos bêtes dilutions de niveau 2de ! On déposera nos goutte sur nos petites boîtes de milieu agar. Et une série à pein fini, on rempile sur la 2ème.
Je suis lyophilysée...
12h. Ouf. Une chose de faite. Bien ? Heu ? Disons que c'est fait, on y réfléchira après mangé...
On revient sur notre problème de niveau 2de. En fait, c'est bête comme chou. Fichu stress ! En tout cas, on saura (bien ?) comment faire pour la prochaine fois, en espérant que ce ne soit pas pour recommencer nos prémanipes mains bien pour nos manipes !