jeudi 21 janvier 2010

hétéroclite

C'est fou à quel point, dans un seul quartier, on peut croiser des gens aussi différents les uns des autres, d'horizons différents, de classes sociales différentes, de styles différents... Bien sûr, ce n'est peut être pas vraiment de cas de certains quartiers on ne peut plus huppés, mais c'est comme ça que je perçois mon quartier. Un camaïeu.

L'autre jour, j'ai croisé un homme. Un béret un peu de travers sur le crâne. Guère de cheveux sous ce béret. Un nez aussi large que celui de Cyrano paraît long. En fait, cet homme semblait tout droit sorti d'une bande dessinée de Binet. Un monsieur Bidochon. Je l'imaginais bien, le matin, dans un de ces bistros PMU. Devant un comptoir de bois fatigué par les ans. L'inévitable ballon de blanc. Limé. Ou non... Monsieur Bidochon. Cet homme contrastait avec une dame que j'ai croisée un autre jour. Une de ces dames qui ont leur âge mais voudraient en paraître quelques uns de moins. Quelques dizaines ? Elle était emmitouflée dans un grand manteau de fausse fourrure. Une chose qui aurait pu naître des amours d'un léopard et d'une citrouille. L'orange du tigre. Les tâches du dalmatien. Difficile de dire ce qu'il en était. Le manteau était long. Il n'en dépassait qu'une paire de bottes noires en bas et une tête en haut. Enfin, un morceau de visage encadré d'une chapska. Assortie. Et quelques cheveux qui devaient être bruns, mais qui semblaient décoloré à l'eau oxygénée.

Et au milieu de tout cela, il y a les gens. D'autres. Peut être plus anodins si l'on considère le fait que l'on ne puisse pas les imaginer dans une bande dessinée ou perdus au milieu de la Place Rouge. Il y a les enfants qui courent à le soir et se chamaillent avec un sac aussi lourd qu'eux. Les mamans-papas-nounous qui retiennent des bambins par la main pour leur éviter de courir sur la route. Attirés par les plus grands qui peuvent rentrer seuls. Les chinois qui piaillent devant l'arrêt de tram. Les cyclistes qui filent à toute allure sur les voies de tram. Les gens qui se bousculent. Un sac qui tombent. Le ding d'un tram qui arrive. Un tsunami humain. Ceux qui rentrent et ceux qui tentent de sortir.

Un quartier. Les gens.
La vie.

jeudi 14 janvier 2010

de l'esprit de déduction

round 1
"Pour faire du DMEM 10% SVF, c'est quelle bouteille que je prends ? Celle où c'est écrit foetal bovin serum ?" "Ca veut dire quoi SVF ?" "serum de veau foetal" "Donc t'en déduit ?..." -.-'

round 2
"Mince ! Presque plus de cônes p1000 et il m'en faut 16... 3x12..." tip tip tip (calculatrice)... 36 :)

Mauvaise en anglais... même pas bonne en maths (mais ça, on le savait déjà)

samedi 2 janvier 2010

je t'aime bien. tu m'aimes bien ?

L'année 2010 a commencé par un temps maussade. C'était hier. vendredi 1er janvier 2010.
Et dire qu'il y a 10 ans et 2 jours. 31 décembre 1999. On se demandait si l'on survivrait au changement de siècle, si l'on parviendrait à faire face au bug de l'an 2000. Et que finalement, ce fut un nouvel an comme le nouvel an 1999 qui le précédait et comme tous les suivants à venir. Les gens ont mangé, bu, ri. Comme nous nous sommes amusés, nous, à Thuet. Vêtue d'une petite robe noire. Du 36. En l'an 2000, je ne mettais déjà plus du 36. En fait, je ne me souviens plus quand était-ce, la dernière fois que j'ai porté une fringue taille 36. C'était mardi dernier. Nous faisions les boutiques avec Sabine. A la recherche de la petite robe noire... Nous avons atterri chez Etam. J'ai vu une robe noire mignonne. Taille 42. Je l'essaie. C'est trop grand... 40, 38. Toujours trop grand. 36. Nickel. "Et s'il y avait eu 34, je te l'aurai faite essayer !" "faut peut être pas pousser..." "la preuve !".
La preuve...

Nous nous sommes amusés, nous avons ri. "Tu ne l'oublieras jamais ton 31 décembre 2009 ?!". Non, je ne l'oublierai jamais. En fait, c'est surtout le trajet pour monter aux Gets que je n'oublierai pas. Encadrée des 118 218 quelques peu alcoolisés.
"Parle-moi. Pause-moi des questions. Tu vas voir, je suis capable de tenir une discussion cohérente."
"Fait-moi un bisou" "moi aussi !" "si vous êtes sages" "allez ! steupl' !"
"Je t'aime bien. Tu m'aimes bien ?" "heu..." "mais laisse-la, elle a un gars"
"Courage, Anne !" "merci..."



pix' : vue sur le lac d'Annecy, vendredi 31 décembre, aux alentours de 17h