lundi 23 novembre 2009

au détour d'une rue

On croise des dizaines de personnes différentes chaque jour sans qu'on n'y prête attention. Pourtant, certains attirent parfois notre attention... Pour moi, ce sera 2 ce soirs.

Je reviens de la fac, je suis au niveau de G. Péri quand un autre cycliste me croise. La nuit commence à tomber et les gilets fluorescents sont obligatoires. J'ai mis mon gilet très sexy, l'autre cycliste aussi. La différence : par dessus il porte un sac à dos noir. Mais dans le genre gros sac à dos noir. Je me suis alors demandée si le gilet avait vraiment son rôle à jouer face à ce gros sac qui lui vole la vedette...

Ensuite, j'allais chez Filip pour bosser la présentation de Biologie à Haut Débit de demain après-midi (commence sérieusement à me prendre la tête, cette fichue BHD...) quand je croise une dame qui promène son chien. Non,plutôt une grosse dame qui promène son gros chien. Mais pas un gros chien dans le sens grand comme un Mâtin de Naples, mais plutôt gros dans le sens gras. La vision qui m'est venue à l'esprit à ce moment là était les patates des marchands de poulets rôtis qui cuisent dans la graisse qui suinte de la bête. Ce chien ressemblait sensiblement à un tonneau monté sur 4 petites pattes qui paraissaient trop courtes. Sa maîtresse, à un tonneau également, mais retourné de 90°...

mercredi 18 novembre 2009

ciels

Petites vues du ciel depuis ma terrasse. Jamais le même entre un jour et son lendemain...


samedi 14 novembre 2009

la pub vous vend du rêve

Il y a tout juste quelques minutes, j'ai allumé mon petit écran pour me sortir de ma Biologie à Haut Débit. Je passe décidément d'un écran à un autre...TF1. Je regarde la fin des infos puis c'est aux pubs de pointer leur nez. Et je me dis que c'est fou ce que l'on essaye de nous vendre, comme rêve. Après les infos où on nous annonce à fin du monde entre tsunamis, agressions gratuites (à Paris, aujourd'hui même, sous la dame de fer) et virus tueur, c'est un changement total d'univers.
Une dame à qui on ne sait plus quel âge lui donné tant elle est retouchée par ordinateur vante les mérites de DNAge, la nouvelle crème qui, mieux que de vous faire oublier vos rides, les fait disparaître en relançant le processus de régénération cellulaire de la peau (heu... perso, quelque chose qui est capable de réactiver des cellules mortes ou d'augmenter les multiplications des autres, je ne risque pas de me le mettre sur la peau !).
Ensuite c'est un monsieur vêtu d'un blue jean et d'une chemise, tout simplement, qui me présente sa maison qu'il a faite construire au milieu d'un vignoble qu'il a acheté. "Je voulais une maison simple, où toutes les pièces communiquent sans porte, juste en jouant sur les différences de niveaux". Et rien qu'à voir le résultats, c'est mon porte-feuilles qui fait des différences de niveau hallucinantes, mais plutôt vers le rouge étrangement. Les maisons du côté de chez vous, ça dépend du côté où on se place...
Mieux encore, la banque où VOUS êtes votre propre banquier sur internet. Et bien sûr, 1000€ d'offert sur les frais de transactions. Je n'ose même pas imaginer le seuil minimum des transactions qu'il doit falloir faire. Et mon porte-feuille est passé en réanimation.
Enfin, ce sont deux nanas en peignoirs de bain, une brune qui mange un yaourt et l'autre brune (ah bon ? si si) qui se le tartine sur la figure parce qu'il est doux, onctueux et blablabla. Tout ça pour finir sur un "se faire plaisir, ça rend belle". Sauf qu'on ne te dit pas que c'est valable pour le yaourt 0% graisse 0% sucre 0% lactose (0% tout... en fait) et pas pour le petit croissants croustillant et doré à souhait de chez mon boulanger ! Mais bon, le porte-feuille préfère et passe enfin en salle de réveil.
C'est là dessus que j'ai éteint la télé pour passer sur l'autre écran, celui de l'ordinateur, en passant par un tierce, mon téléphone portable juste le temps d'envoyer un petit message (puisque je ne suis pas dans ma voiture, que je ne roule pas un tout petit peu vite, que je n'ai pas juste un petit peu oublié mon clignotant et qu'il ne sera pas juste un petit peu comme le dormeur du val).

La vie n'ai pas un rêve. On peut porter plainte pour pub mensongère. Je peux porter plainte contre la télé tout court ?

mardi 3 novembre 2009

triste reprise

Hier, lundi. Vers 4 ou 5h du matin. Un bruit me réveille. Continu, mélodieux, frais. La pluie. Il pleut. Ce que j'entends, ce sont les milliers de milliards de petites gouttes (ou peut être pas si petites que ça, en fait) qui tombent et viennent s'écraser sur la balustrade en métal de ma terrasse. Ma clématite ne manquera pas d'eau, ma table de jardin non plus. Ma table de jardin ? mince, j'ai oublié de la ranger ce week-end. Elle attendra que je me lève et continuera à se faire tremper d'ici là...
6h15. Le réveille sonne. Je l'éteint, m'apprête à me lever, mais me re-couche. Il est 6h15, nous sommes lundi mais ce lundi-là, nous n'avons pas cours le matin. Je me rallonge sur mon lit, sous ma couette qui me semble soudain étrangement douce et chaude, accueillante à souhait. Je retombe dans mon sommeil comme dans un nuage de coton.
8h et quelques. Je me réveille, encore. Cette fois je me lève, j'enfile mon peignoir et vais me préparer mon thé. La bouilloire siffle déjà quand j'hésite encore entre thé à la fraise des bois ou thé vert à l'ananas. Ce sera la fraise des bois. Il pleut encore dehors (remarque, c'est rarement "dedans" qu'il pleut...) mais à la place des seaux d'eau, ce ne sont plus que des bols d'eau qui tombent et viennent toujours s'écraser en bout de route sur ma table de jardin bleue. Je la regarde. Je n'aimerai pas être à sa place...

12h50 à peu près. Je suis dans le tram, direction la fac. Il pleut encore et toujours alors j'ai préféré griller un voyage de tram plutôt que de tremper ma jolie jupe bleue et mes collants gris. Ma tenue se fond dans le temps. Dong ! le tram s'arrête à Notre-Dame. Je regarde dehors les gens qui se pressent pour entrer, un parapluie à la main ou, à défaut, un journal au dessus de la tête. Le tram repart. Ca fait bizarre de reprendre le chemin de la fac après une semaine d'interruption pédagogique. Ce qui fait encore plus bizarre, c'est qu'une semaine s'est passée et que j'ai l'impression qu'elle n'a jamais existé. Un peu comme si quelqu'un avec pris le sablier du temps et l'avait tourné trop vite. 7 tours d'un coup. Une semaine. Une si petite semaine...
16h35. On sort de cours. Un cours interminable de bioénergétique. Je n'ai jamais rien compris à la bioénergétique et ce depuis le tout premier cours dessus, ce devait être en L2 ou L3. L3 plutôt. C'était déjà avec le même enseignant. VS. Cet homme traverse les ans sans vieillir. Peut être parce qu'il est déjà vieux. Pas loin de la retraite je pense. Mais toujours ce même accent qu'il est parfois difficile de suivre. VS est lestonien ou un de ces trois petits pays de l'ex-URSS dont on ne se souvient jamais le nom. Parfois, il faut prendre les mots que vient de dire VS et essayer de les remettre dans l'ordre. Le cours de bioénergétique, finalement, ressemblerait presque à un puzzle géant où les pièces ne sont plus des petits bouts de carton mais des mots. Sauf que parfois, on a l'impression qu'il manque des pièce ou que la pièce que l'on a entre les doigts est abîmée. C'est ainsi que "churn", il faut l'interpréter comme "chaîne". Ma chance fut que le mot qui venait juste après était "respiratoire" et qu'il était mis au bon endroit dans la phrase. Par association, j'ai compris que la seule chose respiratoire qu'il pouvait y avoir dans la mitochondrie, c'était la "chaîne respiratoire". En revanche, ma réflexion m'a fait perdre les mots suivants. Autant de pièces qui n'entreront probablement jamais dans mon cours...
16h45 ou peut être un peu plus. Dehors, au bord de la route. Nous discutons avec Morgane. Je lui conseille mes cookies fameux pépites de chocolat ou tout choco. Pas bons pour les triglycérides, mais délicieux pour les papilles et le moral. Il ne pleut plus. Le ciel s'est même un peu dégagé. C'est là, par je ne sais quel hasard, que je lève les yeux vers les montagnes. Il a neigé ! Les sommets sont blancs ! Enfin, encore blanc-gris, mais si ça continue comme ça, ils seront bientôt blanc-blancs. Je me demande combien il y a de neige devant l'immeuble des 2 Alpes. Vivement la fin des examens de décembre, vivement janvier que j'aille profiter un peu de cette neige qui me tend les bras, que j'aille me prendre quelques gamelles, que j'en revienne avec des courbatures et que j'y retourne malgré tout le lendemain. Le silence, juste le bruit des quarts sur ces milliers de milliards de petits flocons blancs.