Plus que 2 semaines. 2 semaines de stage. 2 semaines, à peine, avant d'être fixée sur MON sort. En fait, c'est un peu moins que 2 semaines. C'est 12 jours. Dans 12 jours, je pleurerai. Je pleurerai de joie ou de désespoir. Je continu d'espérer que je pleurerai quand même pour la première raison...
12 jours. C'est court. Horriblement court à côté des 5 années qui sont désormais derrière moi. Passées trop vite. Mais c'est long aussi, 12 jours. C'est court et interminable à la fois. L'attente est toujours comme ça. C'est interminablement long et quand c'est fini, on se dit que c'est passé vite, finalement. L'Esprit humain est ainsi, il oublie l'attente, il compresse le temps passé et allonge le futur, même le plus court. En fait, le souvenir, c'est un peu le winzip version humain. Un compresseur.
Je débloque. Je fatigue. J'attends. Je m'impatiente. Mais j'aimerai m'impatienter moins et avoir plus de temps. Ou moins. Je ne sais plus. En fait, ce que je voudrai, c'est l'assurance. L'assurance que ça ira. L'assurance que ce sera bientôt fini, que je n'aurai plus à espérer, ni à chercher.
Je me prend à croire, à m'accrocher à cette espérance comme Persée s'accrochait à la tête de Médusa pour anéantir le Kraken. Moi, j'espère annihiler mon angoisse, dans 12 jours.
